Outsider.

Personne n'a cru en lui.

Tout le monde l'a sous estimé, même dans son camp, personne n'a cru qu'il réussirait à fédérer, à rassembler.

Tout le monde s'est moqué de lui, tout le monde a dit qu'il était mou, qu'il n'était pas capable.

Outre toute perspective politique, il est intéressant de regarder cette ascension, ce statut d'outsider, cette faculté d'avoir pu oublier ce qui se disait de lui, d'avoir poursuivi son objectif, d'avoir bluffé, avec beaucoup de dignité.

On n'est pas obligé d'être d'accord, mais cette histoire de vilain petit canard, qui se transforme finalement en cygne, ça m'inspire de l'espoir.

Oui, c'est le mot de la semaine vous l'aurez remarqué.

L'espoir, c'est quand on est au plus bas, et qu'à force de persévérance, on arrive tout en haut.

C'est ce qui me permet de réussir à surmonter les épreuves, m'aide à me présenter à des concours réservés à des gens issus de mondes meilleurs que moi, m'aide à plaider devant mes pairs et à devenir le 3ème secrétaire, et à "bluffer" selon l'expression de mes juges.

Voilà.

Ce soir, ce que je vois, c'est qu'en croyant à ses rêves, en croyant dur comme fer, en la justice, en l'humain, on finit par y arriver, on se prend des coups, on essuie des revers, mais on y arrive un jour.

On peut ne pas être d'accord avec ses opinions, ce n'est pas de cela dont je parle.

Ce dont je parle c'est de ce qui n'est pas évident, et qui le devient.

Je me sens proche de lui, à plus d'un titre, mais surtout parce que je me sens souvent moi aussi, un outsider.

Ce soir, je suis contente qu'un petit canard soit devenu un cygne, et j'ai encore envie d'y croire.

Je vous embrasse.

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