Ps: I love you

Je m'échine depuis une heure à trouver un titre pour mon billet d'aujourd'hui.

En marchant dans la rue, en faisant la vaisselle, rien n'y fait, je ne trouve pas les mots justes, souvent le titre vient après le billet.

Je me suis donc installée sur le canapé, avec mon petit ordi pour venir vous rendre visite.

J'ai allumé la télé, et en zappant, je suis tombée sur.....mon film. THE film. 

Celui qui a donné le titre simple et efficace à ce post, plus que n'importe quelle autre invention de mon imagination.

L'amour, simple, vrai, sincère.

Parce que je vais vous parler d'amour, enfin d'amitié, ce qui pour moi, équivaut à de l'amour au fond.

Mon amie Marion m'a dit quelque chose de trés juste: "parfois, certaines épreuves négatives et difficiles peuvent nous remettre sur le chemin de personnes que nous avions perdu de vue"

C'est tout Marion ça, de voir du positif dans tous les évènements de la vie.

Et je m'emploie à faire ça, chaque jour, depuis toujours mais parfois ce n'est pas simple.

Ce n'est pas facile, de voir le bon, de ne pas se laisser aller à la mélancolie, de ne pas râler d'instinct, de ne pas céder aux pulsions négatives qui nous obligent à tout voir en noir.

Ce n'est pas facile de ne pas juger, et de reconnaître ses torts dans la vie.

Et le plus dur c'est de le faire avec des amis.

Des amis de longue date dont on croit tout connaître, et auxquels on peut à ce titre, leur dire ce qu'on pense, sans vraiment réaliser les énormités qu'on balance, leur violence et leur impact.

Il faut aussi réussir à remballer l'orgueil, celui qui nous fait croire à 25 ans qu'on est fort, plus fort que tout, qu'on vaut mieux que les uns que les autres, qu'on est en droit de tout juger tout le temps, que notre vision des choses et de la vie est la meilleure, que nos idées sont les bonnes, que notre avis est juste.

Bref, on finit par s'éloigner inévitablement, parce qu'on campe sur nos positions, parce qu'on est persuadé qu'on a raison de toutes façons, et que c'est l'autre qui a tort.

Et on est relayés par les "arbitres", ceux qui ont quelque chose à dire, alors que ça ne les concerne pas, mais qui se sentent obligés pour on ne sait quelle raison finalement, d'alimenter la tourmente.

Les arbitres sont finalement comme nous, ils sont jeunes et cons, ils croient qu'ils ont raison de faire ce qu'ils font, ils croient qu'ils peuvent intervenir pour alimenter la division, et ce qui part d'un dialogue de sourds, ou plutôt d'un dialogue de "gens-qui-ne-s'écoutent-pas-parce-qu'ils-ont-raison-point-barre", se termine en combats de "clans" sans qu'on ne réussisse plus à contrôler quoi que ce soit.

On se gâche, on se fait du mal, on raconte autant de choses qu'on en entend, on dit des choses qu'on ne pense pas dans le fond de son coeur, mais on les dit parce qu'on est en colère.

On ressent de la colère, de ne pas se comprendre, on croit vraiment s'être trompé, avoir été trompé sur toute la ligne, et on se demande si c'est possible, parce que tout ce qui nous reliait avait l'air vrai, sincère, authentique.

Et puis, le temps passe.

On se croise, sans plus, comme si on était des étrangers, comme si rien de tout ce que notre coeur avait stocké n'avait véritablement existé.

Le temps passe et nous fait évoluer.

Heureusement, il le faut, parce que si on n'évolue pas, on reste le petit con qu'on était à 25 ans.

Plein de préjugés, convaincus qu'on est intelligent et sensé, responsable et cultivé.

C'est sur un train de préjugés, à cette période, qu'on obtient nos diplômes, qu'on se lance dans la vie, qu'on est plein de crédulité, plein d'illusions.

On change un jour, on comprend qui on est, ce que l'on veut, vraiment, ce qui nous semble important, on modifie finalement le sens de nos priorités, on réfléchit, on réalise.

Là, une fois qu'on a compris qu'on a besoin de choses simples, authentiques, qu'on a remis les pendules à l'heure, que notre vie est plus importante qu'une carrière, un business plan, un plan sur la comète, un compte en banque bien garni.

Rien n'est plus important que la vie.

La santé qu'on néglige, faute de réussir à lui accorder sa vraie place dans notre quotidien.

Les amis qu'on voit moins, parce qu'on a toujours une bonne excuse.pour rester cloîtré chez nous.

La famille, qu'on exclut peu à peu, pour ne pas être jugé.

La vie sentimentale, qu'on efface de notre vie complètement    

On finit par réaliser que tout ça, c'est important.

Alors on réfléchit autrement.

Et les épreuves arrivent, les pas graves, les moins graves, les graves.

Les épreuves touchent tout le monde, physiquement, financièrement, psychologiquement, sentimentalement.

Et c'est là qu'on se rend compte.

Que tout ce qu'on croyait acquis, que tout ce qu'on croyait figé, sûr, certain, établi, ne l'est pour personne, que personne n'est à l'abri de tout perdre, ou de traverser des tempêtes.

On pardonne.

A soi d'abord, de s'être cru le roi du monde quand on n'était qu'un humain en construction.

Aux autres aussi, à ceux qui nous ont fait du mal, à ceux à qui on a fait du mal, à ceux qu'on a négligé.

Et là, sur mon canapé en train de pleurer comme une madeleine devant ce film poignant où un homme amoureux de sa femme mais emporté par la maladie, est contraint de la quitter, mais prépare sa vie future en lui envoyant des lettres d'amour programmant sa vie durant un an après sa disparition, la ramenant ainsi au goût de vivre, je sais que cette fois je suis sur le bon chemin.

"il y a mille façons d'aimer, c'est ça la vie, des choses petites et immenses, les unes aprés les autres, mais qui nous changent pour toujours."

Les épreuves permettent de faire le tri, d'y voir clair, d'y comprendre enfin quelque chose, d'être honnête, parce que les épreuves font grandir.

On a le choix, entre sombrer et tomber encore plus bas, ou bien en profiter pour redémarrer.

Des fois, ça aussi ça demande du courage, des fois, ça aussi ça n'est ni facile ni aisé.

Mais il faut choisir, un jour ou l'autre.

J'ai choisi la deuxième option, celle de redémarrer, celle d'avoir des projets, d'en avoir toujours un, quand l'autre est achevé, de tout essayer, pourvu de vivre la magie de l'instant et de douter.

Parce que le doute, ça aide à comprendre, ça aide à grandir, ça aide à passer à autre chose.

Et un jour, une épreuve parmi les autres, nous réveille, nous éléctro-choque.

C'est celle là, l'ultime qui nous mettra sur le chemin de ceux qu'on avait perdu de vue et fera renaître ce qu'on avait négligé et malmené.

L'amitié.

Ah bien sûr, pas comme avant, il faudra du temps, encore et toujours lui, pour construire et s'apprivoiser.

On ne "reconstruit" pas, parce qu'aucun de nous n'est le même.

On sait que la distance a été nécessaire et salvatrice, parce qu'elle nous a permis de devenir celui que l'on est et de nous retrouver sur le même chemin.

On ne s'explique pas, malgré les attentes, malgré les demandes, parce qu'on ne sait pas bien par où commencer, parce qu'on ne sait que trop, ce que les paroles peuvent parfois blesser, on s'abstient.

Des fois c'est mieux.

Et ça ne veut pas dire qu'on n'est pas conscient du tort qu'on a causé, des blessures involontaires qu'on a infligées, mais on est son propre juge, et on s'oblige à s'auto pardonner.

Pour rebondir.

Des histoires, d'amour, d'amitié, des authentiques, on en a tous vécu, des comme ça, des qui se terminent bien , ou mal en général.

Pour les happy end, une seule condition, que les fondations aient été bâties solidement, qu'au départ on ait été sincères, sans se poser de questions.

Il ne faut pas confondre espoir et ambition, il ne faut pas oublier d'où l'on vient, et surtout, ne jamais oublier la chose la plus importante, celle que des tas de gens moquent mais m'envient pourtant, rêver, espérer, croire en ses rêves, aimer.

C'est ça la vie.

On ne sait jamais sur quoi on va tomber.

Ps: Devinez?









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