Chance.

Je me demande souvent plein de trucs qui ne servent à rien et finalement j'ai trouvé une vraie question avec du sens.

Il s'est passé un truc bizarre vendredi midi.

J'étais au restau, un restau avec mes collègues à la cantine du cabinet, ça faisait au moins quatre mois que nous n'avions pas déjeuné ensemble.

Et pendant qu'on passait agréablement l'heure du déjeuner, j'ai ri à une blague.

Rien d'anormal jusque là, mais j'ai ressenti quelque chose de nouveau.

Je me sentais bien, dans l'instant, je ne me projetais pas à l'heure d'après ou à la soirée ou au lendemain comme je le fais depuis toujours.

Non, j'étais là, je profitais de l'instant présent, je n'avais pas la tête ailleurs, je n'avais pas trois pensées d'avance, nous étions vendredi 13h12 et j'étais vivante.

Depuis, ça me le fait tout le temps.

J'espère que ça va rester, mais c'est étonnant, on dirait que jusqu'alors je vivais beaucoup (pas tout) à 85%.

Le reste? Mes pensées, mes angoisses, mes peurs, mes peines, tout y passait.

Et ça rongeait, rognait, grignotait finalement les moments de vie, parfois certains moments exceptionnels.

Alors oui, je pleure et je ris en lisant des romans, je collectionne les post it avec des petits mots griffonnés dessus, j'écris aux auteurs des romans que j'ai aimé, je tergiverse deux heures sur acheter ou non un petit goûter, je m'oblige à vivre une vie saine, je prépare des muffins le dimanche soir, juste pour faire plaisir à mes amis, et surtout je cherche par tout moyen à rendre chaque instant unique.

C'est vrai, je n'ouvre pas ma boîte aux lettres, je suis parfois tête en l'air, je démarre au quart de tour, je ne comprends pas certains comportements, je m'emballe assez vite, et me déballe parfois d'avoir pu être aussi bête.

Mais finalement, le plus important dans tout ça, c'est bien sûr être conscient de nos qualités de nos faiblesses de nos défauts, mais surtout d'être vivant et de célébrer notre chance chaque jour.

Depuis ce midi là au restaurant, j'ai senti que quelque chose avait changé.

Et depuis, je ne cesse de repenser à ce déclic.

Et surtout, en faisant ces découvertes sur soi, je me dis qu'on apprend qui on est, ce qu'on ignorait, ce qu'on pressentait....ce dont on rêvait en secret sans jamais oser se l'avouer.

Alors je m'avoue tout.

Doucement mais sûrement, si on se connait et qu'on fait en sorte de s'apprécier, un peu, chaque jour, et bien on finit par être aimable des autres.

L'exploration est loin d'être terminée, mais en tous cas, on avance......et on se donne une chance.

Et ça, ça fait du bien!

Je vous embrasse:))


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