Conditionnés?
Un titre sous forme de question, tiens donc, v'là qu'elle s'interroge celle-ci?
Depuis mon dernier article pamphlet complètement inopiné,, je n'ai pas cessé de réfléchir, non pas à la portée de ma mince contribution à faire avancer les droits de l'humain, sur les préoccupations de mes semblables ces derniers temps.
Outre l'argent, les humains ont visiblement de vraies préoccupations de fond.
Oui, je dis outre l'argent parce que c'est un peu si ce n'est plus, la denrée la plus indispensable au monde d'après ce que je lis sur les réseaux sociaux.
Et puis après, à la deuxième place sur le podium de tous les maux, avant les guerres et les tremblements de terre, il y a le stress.
Et donc, je me demande légitimement,, maintenant que de mon côté j'ai un peu travaillé en introspection, et que j'ai le temps de me poser pour jauger la portée de mes actes et de mes pensées, si les gens ne s'auto-conditionneraient pas un peu.
A être détendus en vacances, à être stressés à l'approche de la rentrée, à détester le lundi (??? toujours pas compris!) à être heureux à Noël, à être joyeux au Nouvel An, à être contents de fêter leur anniversaire, à être heureux aux mariages et malheureux aux enterrements, à être malades chez le médecin, à avoir faim au resto, à avoir soif du vendredi soir au samedi nuit,à boire du café parce que tout le monde en boit, à avoir un amant ou une maîtresse mais à être grandiloquent quand quelqu'un leur parle de fidélité, à rester avec quelqu'un qu'ils n'aiment pas, à rester dans un boulot qu'ils n'aiment pas,à prendre du plaisir quand ils font des choses qu'ils n'ont pas envie de faire, y compris l'amour, à aimer leurs beaux-parents (ou leurs parents d'ailleurs) à aimer le film qu'ils vont voir au cinéma, à vouloir des enfants, à vouloir rencontrer quelqu'un, à partir en vacances, à être inscrits sur les réseaux sociaux, à partager des trucs à la con,à adopter toutes les modes qui passent, à regarder des conneries à la télé, à vivre dans un lieu qu'ils détestent, à être contents d'eux-mêmes alors qu'ils ne le sont pas, à boire du lait parce que ça passe à la télé, et qu'il faut du calcium et qu'il n'y en a que dans le lait hein, à manger de la viande parce que c'est important pour bien grandir, à se bourrer d'ogm et à continuer à croire tout ce qu'on leur dit, à acheter de la nourriture en soldes, à aimer les gens qu'on leur présente et à leur être agréables....bref, à paraître, à faire comme si, à s'adapter pour faire plaisir aux autres.
L'enfer c'est les autres? Non non, l'enfer c'est nous!
Il faudrait commencer par assumer d'être qui l'on est, assumer d'être heureux ou triste, assumer d'avoir des coups de moins bien,assumer d'être instruit, de parler correctement, de ne pas aimer quelqu'un, de ne pas avoir faim, de ne pas boire d'alcool, de ne pas faire les magasins, d'aimer lire des livres, de ne pas regarder la télé, de ne pas voter FN, d'avoir envie de dire à vos enfants que l'école c'est bien, et que c'est une chance, de ne pas stresser pour rien, de ne pas avoir d'Iphone, d'aimer les gens différents, d'être pour l'égalité entre les hommes, d'ouvrir sa bouche pour parler et de s'exprimer quand quelqu'un fait n'importe quoi, de réagir quand quelqu'un se fait agresser, d'applaudir quand les gens sifflent un hymne national pour les faire changer d'avis intelligemment comme le capitaine italien de l'équipe de Foot nationale, d'aider son prochain, de laisser traverser les gens au passage piéton, tout ça ce n'est pas honteux, ce n'est pas grave, ce n'est pas être faible.
Il va falloir aussi accepter d'aimer les autres, le leur dire et arrêter de suivre la meute!
Franchement, ça me fatigue les "oh non demain c'est lundi", "quelle horreur il faut se lever pour aller bosser", "la rentrée c'est l'angoisse!" Nous sommes ce que nous pensons, alors si l'on se sent malheureux, faisons tout pour être heureux, faisons des listes à deux colonnes, toutes bêtes pour vérifier si nous avons de vraies raisons d'être si malheureux, et si il y en a faisons en sorte de changer deux trois trucs pour aller mieux!
Quand j'exerçais un métier difficile qui me rendait malheureuse, moi aussi j'avais tendance à me plaindre, surtout quand je pouvais trouver quelqu'un avec une épaule sur laquelle m'épancher, ou trés souvent je me plaignais seule à voix haute chez moi et je me fatiguais.
Un jour j'en ai eu marre de me plaindre sans rien faire, et j'ai pris les décisions dures à prendre, je me suis bottée les fesses.
Depuis,après quelques années faites de hauts et de quelques bas, j'essaie d'aider ceux qui se plaignent ou qui semblent malheureux ou coincés dans une situation, pour les soulager, ou les faire sortir d'un mauvais pas, en réfléchissant avec eux à des solutions
Car personne ne doit jamais forcer personne, à titre personnel, j'ai changé quand je l'ai décidé, pas quand on me disait de prendre telle ou telle direction.
Et aussi parce que parfois, certains pensent que leur problème (auquel ils se sont habitués, voire attachés) est un moindre mal comparé à ce qui se passerait (supposition) si jamais ils osaient changer (peur) donc restons comme ça! (immobilisme)
C'est tout un tas de "statuts" de "posts" qui m'ont amenée à m'interroger. Peut-être que l'humain a besoin de se convaincre, de s'auto conditionner pour supporter sa condition, par peur de changer une situation inconfortable mais paradoxalement "la leur" et donc confortable finalement.
Alors oui, des fois j'ai des coups de pompe moi aussi, mais c'est surtout les complaintes qui me semblent difficiles à supporter, et c'est souvent ce qui me pousse à laisser les gens face à leurs choix.
Ce n'est pas facile d'assumer, ce n'est pas facile de choisir, mais sans choix, parfois, on reste statique, et rien n'évolue jamais.
On me reproche parfois cette volonté d'aller de l'avant, ce refus de l'immobilisme, cette absence de pathos pour la complainte, cette détermination puissante qui finalement a guidé mes pas.
Tant pis. Oui, tant pis, je n'arrive plus à faire semblant. Je m'adapte à la vie en société moi aussi, mais je ne me complais pas dans des situations hypocrites ou sans queue ni tête.
Vous n'êtes absolument pas obligés d'être d'accord avec moi, et vous pouvez tout à fait utiliser le reste de crédit sur votre temps de vie à vous plaindre si ça vous chante, sentez-vous libre de le faire, pour peu que pour vous ça ait un sens, une utilité,....
Mais laissez-moi aimer le lundi, aimer chaque jour même ceux qui commencent mal ou de façon tordue, aimer la vie parce qu'elle est précieuse; je sais que c'est insupportable pour ceux qui ont parfois ENVIE de broyer du noir par principe, mais comprenez que, comme le disait trés justement Christophe André, la psychologie positive ne signifie pas faire abstraction des problèmes de la vie, mais avoir la capacité de mieux les affronter "
Voilà une réponse intelligente à ceux qui estiment que je vis dans un monde imaginaire.
Et si nous étions plus nombreux à essayer d'être le changement positif pour combattre la morosité?
Chiche?
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